## Introduction de Parrah et Noya Un Cauchemar unique est apparu dans le monde de Cendrillon mais il n'a pas encore été éveillé. On va vous donner une longueur d'avance pour que vous puissiez le traquer. Trouvez-le et tuez-le avant qu'il devienne une menace. ## Strophe I : Une forêt inconnue C'est le Cauchemar recherché suivi par sa horde. Ils doivent être tout près. Ne lambine pas. La forêt était comme une mère pour moi. Les branches qui s'entrecroisaient et la végétation luxuriante ondulaient sous une douce brise, comme si elles m'enveloppaient de leur tendre caresse. Aucun autre endroit ne m'apaisait autant que la forêt. "Où suis-je ? Je dois rentrer... d'une manière ou d'une autre." J'avais bien un foyer, mais un foyer sans chaleur, où je ne me sentais pas chez moi. En revenant à moi,je me souvins de mes crimes passés et en fut glacée jusqu'aux os. Mes pieds me faisaient avancer contre ma volonté, réflexe instauré par la peur résidant en moi depuis de si longues années. "Il faut que j'y retourne. Je dois rentrer. Je dois rentrer. Je... dois rentrer." Et pourtant, ma **volonté** refusait de se plier aux mots qui sortaient de ma bouche. ### Poème dissonant Bien que nous ne soyons pas liés par le sang, nous sommes venus ensemble et nous avons passé du temps ensemble. Elle est devenue l'une des nôtres. ## Strophe II : Bête des ténèbres Des fourrés remuant étrangement, émergea une créature de l'ombre, qui n'était visiblement pas un monstre. Je le voyais à sa façon de se répandre, comme si elle s'était crue liquide. Alors, mon esprit engourdi s'éveilla soudain à la réalité des circonstances. "L'endroit où je me trouve n'est pas le même que le monde d'où je viens." Tout ce que j'avais pu voir me faisait comprendre cette vérité terrifiante. Mais rien de tout cela n'avait d'importance. Je devais me concentrer sur la menace qui se tenait devant moi. Je serrai **fermement** le poing. ##Strophe III : Une rencontre très attendue Je regardai derrière moi à la recherche d'un humain. Enfin, une autre âme. J'expliquai ma situation, demandant : "Pouvez-vous me guider vers la ville la plus proche ?" Alors que je formulais ma demande, un regard pénétrant croisa le mien. Ce regard était très hostile, comme répugné par ma présence. "Je dois lui dire que je n'ai pas l'intention de lui faire du mal." Je me rendis compte que moi aussi, l'instant d'avant, je m'étais tenue prête à attaquer. Au moment même où je le compris, la seule autre âme que j'avais **trouvée **attaqua sans **hésitation**. ## 　Strophe IV : Reflets sur l'eau À bout de souffle, j'arrivai au bord d'un lac. Je m'approchai de l'eau pour laver la sueur qui me collait au visage. "C'est... moi ?" J'entendis ma propre voix trembler affreusement. Je me mis à claquer des dents, sous le coup d'une terreur inconnue. Je savais ce qu'était la peur. J'avais même déjà fait face à la mort. J'étais aussi habituée à la douleur, et on m'avait forcée à accomplir certains actes contre ma volonté. Mais ce qui se passait là m'était totalement inconnu. Mon apparence avait changé d'un seul coup, et rien ne saurait être plus **troublant**. ## 　Strophe V : Souvenirs de fille Mon état de conscience s'était détérioré. Je vivais dans un endroit où les voix lubriques des hommes me poursuivaient et me lutinaient. D'aussi loin que je me souvienne, j'avais toujours vécu là. Je ne me souvenais plus du visage de mes parents. D'écœurants parfums douceâtres me picotaient le nez, et des repas insipides et sensuels engourdissaient ma langue enflée. Refuser d'obéir aux ordres, c'était m'exposer aux coups. Les efforts pour aguicher les clients en rameutaient plus. Dans ce monde clos et vague, je me **transformai** en une marionnette de chair. ## Strophe VI : La convoitise d'une jeune fille Les cris d'une poupée cassée qui se faisait écarteler me vrillèrent les tympans. Des rires hystériques et complètement incontrôlés éclataient jour et nuit. La plupart de ceux qui se trouvaient là avaient le cœur brisé, mais pas moi... Moi, j'avais mon propre refuge. Car même s'ils pouvaient profaner mon corps, ils ne pourraient jamais profaner mon cœur. Je rêvais souvent de "et ils vécurent heureux pour toujours", je m'y réfugiais pour oublier la douleur. Je me concentrais sur l'objet de mes convoitises, un souhait qui ne deviendrait jamais réalité. J'aurais voulu être Cendrillon. Lui ressembler était mon seul **désir.** ## Strophe VII : Être une princesse Pour revenir à moi, je me pinçai la joue. Cela me fit mal. "J'ai encore des sensations. Tout va bien." ma raison ne m'avait pas abandonnée. C'était le même cauchemar que d'habitude. Une douce brise et un chaud rayon de soleil me caressaient la joue. En reprenant mes esprits, je vis que ce monde que j'avais tant désiré s'étalait sous mes yeux. "S'il existe réellement un dieu, je le bombarderais d'insanités... mais pas aujourd'hui." Si c'était un rêve dont j'étais susceptible de me réveiller, autant poursuivre mes désirs. Je décidai de recruter des **vassaux** pour devenir la princesse que je désirais tellement être. ## 　Strophe VIII : Princesse et Désir "Qu'est-ce qui ne va pas ? Ne pleure pas." Une marée de serpents grouillait à mes pieds. Ce n'était pas un prince, mais je n'en fus pas consternée. Un serpent hideux convenait tout à fait à une prisonnière de la jalousie comme moi. De toute façon, je refuserais ma main à n'importe quel prince assez stupide pour vouloir d'une miséreuse comme moi, car cela le placerait en dessous de tout. Je parvenais enfin à rejeter mon mépris sur les autres. Oui... Je me souvins enfin. J'étais morte. Celui qui m'avait rachetée au bordel n'était pas un prince, mais un simple marchand de désirs salaces. Quand il eut disposé de moi, il me lança un regard malveillant, il m'étouffa et il réduit mon **cou **en miettes. ## Strophe IX : Cendres plaintives Pourquoi pas moi ? Ce n'est jamais moi. Pourquoi suis-je malheureuse ? C'est injuste. C'est injuste. Ta beauté t'as sauvée, Cendrillon. Je te hais. "Pourquoi personne n'est venu me chercher ?" Je te hais. Je te hais. Je te hais. Je te hais. Je te hais. Je te hais. Je te hais. Je te hais. Je te hais. Je te hais. Je te hais. Je te hais. "Pourquoi ma beauté m'a-t-elle été volée ?" Je te hais. Je t'aime. Je te hais. "Oh... Cendrillon." Je te hais. Je te hais. Je te hais. "Au bout du compte, ta beauté te sauvera, pas vrai ?" Je te hais. Je te hais. Je t'aime... ## 　Strophe X : Le précipice des rêves Étripé. L’esprit ressent la douleur. Mon esprit tentait d'endormir la douleur. Je rassemblai le peu de forces qui me restaient et tendit la main vers la lumière. "Je vous en prie... venez vite. Je veux mourir." Vivante, j'avais reçu des pluies de coups. Désormais, même en rêve, je me faisait utiliser. Si c'était à cela qu'on en venait, je voulais qu'on me délivre de la douleur. Je pus à peine murmurer une réponse. "Je te laisse en vie si tu deviens mon esclave." Mais ces mots n'atteignirent jamais mes oreilles. Mes lèvres tremblantes ébauchèrent une réponse hésitante. Sans personne pour l'entendre, celle-ci s'évanouit dans l'infinité du **néant**. Ce monde est sans espoir. Tout n'est que ténèbres sans fin. Ah... Tout ce que je voulais c'était connaître le bonheur.

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