##Dialogue de Parrah et Noya (Introduction) Hmm ? On dirait qu’il y a quelqu’un d’autre ici. On dirait qu’il y en a un nouveau qui est arrivé. Voici la Bibliothèque, le paradis de l’enfer. Un lieu où tout le monde est accepté. Si tu as souffert dans une vie antérieure… Alors tu souffriras encore plus ici ! ## Strophe 1 Bruits parasites………..Démarrage. Capteur auditif : Normal. écho détecté. Unité identifiée. “Je…Je suis 2B, **YoRHa No.2** de type B, pour être précise.” Je suis un soldat androïde créé pour combattre les envahisseurs venus d’un autre monde. Mon **moi** est pleinement opérationnel, mais mes souvenirs sont confus. Ma localisation actuelle m’est inconnue. Mon environnement me paraît familier, mais il semblerait que quelque chose…**cloche**. C’est quoi ce truc ? Je me battais contre une machine, et… Est-ce que ma mémoire me joue des tours ? Je dois trouver un moyen de sortir d’ici. Et je dois détruire…l’ennemi. ## Strophe 2 Combattre est ma raison d’être… C’est en tous cas ce que je me dis en ôtant la vie à de parfaits inconnus. ## Strophe 3 Mes adversaires me murmurent… de douces, mais fausses promesses. Rien ne changera ici bas. ## Strophe 4 Je me bats pour retourner d’où je viens. Je me bats car je n’ai pas d’autre choix. ## Strophe 5 Je poursuis mon avancée et je ne tarde pas à entendre un **chant étrange** et lointain. Cette voix ténue se transforme progressivement en un vrombissement de **métal**. Je connais cette voix. Elle appartient à une** machine**. Le voici, mon adversaire. Mais cette machine renforcée est une fusion **singulière** d’un grand nombre d’autres unités. Le vrombissement se transforme en cri, et la masse devenue **grotesque** s’élance dans ma direction. Je…Je… JE DOIS ÊTRE MAGNIFIQUE ! Cette machine…est mon ennemi.. **La diva mécanique** poussa un cri perçant en disparaissant dans un sombre vortex. “J’aurais juré en avoir déjà fini avec elle…” Quelque chose cloche. Est-ce un rêve ? La douleur du combat palpite dans mes **membres**. Une odeur **âcre** se dégage des taches d’huile qui jonchent le sol en éclaboussures. Je nettoie ma lame d’un coup sec. Même si je rêve. Je n’ai pas d’autre choix que de me battre jusqu’à mon réveil. Car je suis une unité YoRHa, créée dans un seul but…**tuer**. Quelles que soient mes autres pensées, elles n’ont **aucun sens**. ## Strophe 6 Nous dormons pour échapper aux mensonges qui infestent le monde réel, mais nous ne tardons pas à découvrir que nos rêves exsudent la tromperie eux aussi. Quelle ironie. ## Strophe 7 Je trouvais le réconfort dans la destruction de mes adversaires, et le refuge dans la mienne. J’aurais tout fait pour détourner le regard de cette vérité aveuglante…Comment la regarder en face ? ## Strophe 8 Je**l’adorais**. Je**l’aimais**. J’ai revêtu mes plus beaux atouts pour lui. J’ai tué et remodelé mon propre corps pour devenir plus **belle**. J’ai tué d’innombrables **adversaires**. J’ai tué tant et tant de mes propres **congénères**. Je les ai tous dévorés afin que leur huile et leur métal me façonnent enfin comme je suis. J’ai sali mes pensées pour toi. J’ai enduré tout cela pour toi. L’as-tu seulement remarqué ? **Réponds-moi** ! Je me fiche de savoir ce que pensent les autres ! Je l’aimais ! Il était tout pour moi. Il était mon monde. Je vais devenir belle… ET JE SERAIS AIMÉE ! Je continuerai à **hurler**. Peu importe la **douleur**. Peu importe le malheur que cela me causera. “Je dois devenir la plus **belle**.” Je ne peux pas abandonner mon désir. Si j’avais une deuxième chance, le résultat serait le même. Car dans ce monde, il suffit de **désirer** quelque chose du plus profond de son cœur pour l’obtenir. Voilà pourquoi, je **continue de me nourrir**. Ainsi **j’oubliais** progressivement pourquoi je cherchais à incarner une telle beauté… ## Strophe 9 Je me mords la lèvre pour essayer de me calmer, mais la douleur ne m’aide pas. C’est à croire que la machine et moi-même dépendons l’une de l’autre… ## Strophe 10 J’entends à nouveau cette maudite litanie, si troublante que je ne peux m’empêcher d’en souhaiter la destruction. ##Strophe 11 Qui est plus belle que moi ? Qui est plus aimée que moi ? ##Strophe 12 Je traque la** forme de vie mécanique** dans les profondeurs de l’Usine désaffectée. Malgré de sérieux dégâts, l’adversaire **chante toujours**, son chant semblable à une prière. Elle est prisonnière d’une**illusion**, comme si les hurlements de désir pouvaient réaliser son souhait de “devenir belle.” …Mais n’est-ce pas vraiment qu’une illusion ? Mon adversaire chante pour que les lois de ce monde transforment ses **désirs ** en **réalité**. Si c’est la vérité, alors je…**je**…! ##Strophe 13 Je serai **belle**, la plus **belle** ! Je serai **belle**, la plus belle ! Je serai **belle**, la plus **belle** ! La **voix chancelante** de la forme de vie retentit dans l’usine et tel un tonnerre d’applaudissements venu saluer la musique, **le monde commence à s’effondrer**. Ses cris **d’agonie** résonnent en un **vibrato clair**, comme un chant mélodieux. Je me demande alors… ##Strophe 14 —-------------------------------------------------------------- Bruits parasites………………Démarrage. Capteur auditif : normal. écho détecté. Unité identifiée. J’ouvre les yeux et vois 9S un androïde YoRHa **N°9 de type S**. Il travaille assidûment sur son terminal flottant et termine mon analyse mnémonique. Il me dit qu’il n’a trouvé aucun bug. Ses mots **ravivent ma conscience** de **ma propre existence**. ##Strophe 15 Quelque chose me paraît **anormal** dans ma séquence **d’analyse** de données. Quelque chose de déconcertant qui remonte à mon combat contre la forme de vie mécanique, il y a maintenant **36** heures. C’est pour cela que j’ai demandé à 9S, un modèle d’analyse, de revérifier la totalité de mes zones mnémoniques. Cette forme de vie mécanique que j’ai combattue, cette **machine** qui chante… Ce n’était apparemment qu’un rêve, une simulation qui serait survenue pendant le processus de vérification des données. ##Strophe 16 Je saisis mon crâne de mes mains tremblantes en essayant de me relever. “Utiliser ses fonctions motrices trop rapidement après une vérification de données peut entraîner des vertiges en raison des dysfonctionnements du système”, m’avertit 9S. Il ne pense pas à mal, mais il s’inquiète beaucoup trop. Cela dit, sa nature **soucieuse** est précisément ce qui m’a **sauvé** tant de fois la vie. Chaque fois que nous faisons équipe, il me sauve la vie. Et à chaque fois, je détourne les yeux du visage de 9S. Je n’ai pas le droit de lui être redevable. Dans un élan de curiosité, 9S, ignorant mes **émotions altérées**, me demande de lui raconter mon rêve. Selon toute vraisemblance, pendant la vérification de mes **zones mnémoniques**, mes circuits ont indiqué un comportement similaire à leur état normal de **fonctionnement**. Mon “rêve” ? …C’était donc bien un rêve. Un monde de **fiction irréel** composé de **hurlements** et de **douleurs**. ##Strophe 17 Je pouvais sentir la détermination indéniable de la Forme de vie mécanique dans son chant frénétique, cet hymne funèbre et **inflexible** louant le “**désir de beauté**”. L’**obsession** de la machine était telle qu’elle ne reculerait devant rien pour assouvir ses désirs. Mais…ce ne pouvait pas être un **rêve**. Tout était trop **réel**. ##Strophe 18 La **rancœur** de la chanteuse mécanique était comme une malédiction, une **marque** laissée sur mes **zones mnémoniques**, qui les a transformées en une circonvolution de **données**. Telles une **cicatrice** récente, les données se disséminent dans mes circuits neuronaux à chaque battement de mon coeur. Je sais désormais que dans ce monde onirique, les **désirs** possèdent une puissance qui dépasse le plan physique. Est-ce que **je** possède un désir suffisamment puissant pour laisser ma trace dans le rêve de quelqu’un d’autre ? ## Strophe 19 Je me rends compte que le regard de 9S est fixé sur moi. Je peux lire la **confusion** sur son visage sérieux. J’essaie de lui lancer un **sourire** pour le rassurer. Il est un peu maladroit, mais il semble le rassurer. “Expliquer un rêve dénué de sens serait….Eh bien, dénué de sens”, dis-je, 9S n’arrive pas à masquer sa déception, mais cela vaut pour le mieux. Nous avons d’autres chats à fouetter, nous devons **détruire** les formes de vie mécaniques, **récupérer des données**, et une montagne d’autres choses. Je dois d’abord apporter le filtre à carburant que j’ai récupéré sur les machines au Camp de la résistance. ##END Le vent me caresse la joue. Croyant à nouveau entendre la **voix** de la machine, je fais demi-tour, mais seule la trop familière ville en **ruines** se tient derrière moi. Mais on dirait que quelque chose **cloche**. C’est comme si quelque chose me **scrutait** depuis des ténèbres venues du plus profond de mon cœur. Quelque chose…ou quelqu’un. Peut-être que ce **monde **et moi-même… …&*5xfpaXXXXX… ##Dialogue de fin de Parrah et Noya Ah…Trop tard. C’est terminé ! Trop tôt…trop tôt ! Pour elle en tout cas. C’était pas le moment pour elle de rejoindre la Bibliothèque. Mais c’est maaaarrant ! C’est trop drôle ! Tout finira par être connecté. Aspiré par les vrilles du désir. On se reverra la prochaine fois… Oui, la prochaine fois, on se reverra…

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